Ce mardi soir le HS était là. Moulins m’a clairement fait comprendre que le pansage ça allait attendre, et qu’il lui fallait autre chose. Donc j’ai entrepris de lui masser la tête.

Je lui ai trouvé un point sur le chanfrein (C) mais moins fort que les autres. Il y avait un pouls assez fort au niveau de sa pelote. J’ai massé en faisant des ronds. Il avait un point dur au dessus de l’œil droit (A) j’ai également massé. Puis le muscle situé au dessus de l’œil droit (B), j’ai massé perpendiculairement à la fibre, vers l’extérieur.  Ensuite il a baillé baillé et j’ai pu le brosser.

J’ai rapidement détendu en longe mais il était assez calme voir mou. Puis en selle. Au pas le HS était assez prononcé. Mais au fur à mesure qu’on avançait avec les voltes plis et contre plis, il se détendait et se concentrait dans le travail. Puis on est parti au trot. Je l’ai senti un peu en sous-régime mais pratiquement pas de HS et un travail fluide. J’ai entrepris un cercle au galop. La bête s’est réveillée !

On a failli sauter la lisse. Le galop reste toujours une angoisse pour moi. Je me crispe et arrête d’être active et présente sur mon cheval. Après réflexion je revois la scène : moi cherchant désespérément de tourner à droite en pliant l’encolure, tout en …. Regardant la lisse ! J’imagine ce que la Moulins a du pensé sur le coup : « t’es sure que tu veux aller sauté la lisse là parce je te sens pas hyper convaincue ??????? » … faut vraiment que je me débloque de ce côté-là.

Puis j’ai retrouvé mon avion de chasse. On a fait un  boulot au trot de travail : « ouaaa » les sensations, l’impulsion, la fluidité c’était juste génial. J’ai retenté un galop, dans un coin de carrière. Départ au galop, un quart de cercle et transition. Ça m’a plu alors j’ai laissé la dessus.

J’étais vraiment ravie. Je n’ai plus peur de sa force et de son énergie. Je sais que tant que je l’ai en devant moi, posé sur son mors, il sera en équilibre, gérable. Je suis enfin convaincu que ce n’ai pas mes mains qui l’arrêteront et que je dois faire confiance à mon corps. Je sens encore  sur ce cercle au trot, Moulins qui sort la tête du genre « oh lala là bas ! il y a… » et moi je ramène la tête délicatement en lui signifiant « les tyrannosaures n’existent plus, et le reste on s’en fout.».

Je crois qu’on va enfin pouvoir travailler sereinement sans toutes ces mauvaises pensées qui me tournaient autour.

Après la séance il a été vraiment mieux. Les cessions de mâchoire doivent aider à passer ces crispations et ce foutu mal de tête. Je l’ai mis au pré. Il est parti penaud. Je l’ai senti apaisé. 

Nouveau cours avec Steph mardi soir. Il pleut et le manège est pris…

J

e trouve le Moulins beaucoup plus serein. Il est moins irritable et vraiment super câlin. Il cherche à groomer avec moi, je pense qu’un jour je vais me retrouver avec une touffe de cheveux et moins. Je ne sais pas si c’est l’effet du traitement chinois, ou le magnésium vitaminé.

Je commence à longer. La Moule est toujours un peu coincée du cul. Il se déplie difficilement. Cette fois-ci pourtant j’ai mis les bandes. Il shake encore quand même.

On commence dehors et on rentre vite car il mouille. La Moule est toute coincée. J’ai du mal à le mettre en contact sur le mors et en avant. Après moult effort j’ai un vrai boulot.

Steph décide de commencer le deux pistes. Donc EED sur le cercle mains gauche : non de diou pas facile à comprendre. La Moule s’exécute mais s’il ronchonne car je suis hésitante et imprécise. On obtient quelques jolis pas et on laisse dessus. J’ai même pu galoper, un joli galop de cheval de dressage. 

Samedi il fait un temps tout gris, et un vent à décorner les bœufs. Je décide d’aller dans la carrière à Isa parce qu’elle est bien cette carrière. La Moule a été sage comme une image je suis vraiment contente. Pas de coup de folie malgré le grand vent.

J’ai eu de super sensations dans les mains. J’ai l’impression d’avoir compris la descente dans le pli, c’est venu assez naturellement.

Il était moins délié que mardi. Je soupçonne une gêne mais je n’arrive pas encore à déterminer d’où ça vient. A main droite en longe, il tombe fréquemment dans le galop plutôt que d’allonger le trot (pourtant je cours pas vite hein il doit pouvoir me suivre au trot). Monté il a retrouvé sa défense « jetée de postérieur » au stick ou à la jambe.

Dans l’ensemble il a été très souple et mobile latéralement mais un peu dans la retenue.

Dimanche j’ai tenté de repartir en carrière. Malheureusement les peupliers perdent leurs semences donc on est vite rentré en manège. Je l’ai senti rapidement délier son pas et j’ai eu de super sensations sous la selle. Au trot il a été bien mobilisé avec une super direction. Toujours du mal a déplacé le poids sur l’épaule gauche. Mais globalement bonne séance.

J’ai travaillé avec des bandes car je sens une gêne au niveau des antérieurs. Ça avait l’air de lui faire du bien. J’ai aussi fait un massage à l’huile AJC. Ben la Moule a pas bougé d’un yota et a apprécié. Je le sens bien moralement en ce moment malgré le HS. Il est cool dans sa tête et apprécie les petites choses !

Travail à main droite : 

Flexion d'encolure pour moi :

Flexion d'encolure pour Moulins :

On commence à bosser... Enfin une position qui ressemble à quelque chose (pour la cavalière!)

Ah coude au corps!!!! Mais un Moulins qui se délie! (à droite Steph la super mono) 

Super Moulins :

Coude au corps!!! Mais quel amplitude !!!

Un joli trot :

Bon ça dépote, ça me décolle du siège!!

Main gauche:

Gros calin!

On fait semblant de faire la révérence !

Limite cochonne cette photo je trouve....Conclusion : cheval parfait avec la patate et moi j'ai pleiiiiiin de truc à bosser!

- coude au corps

- mon bassin qui a tendance à partir derrière (d'où ma sensation de déséquilibre, d'où mes petites peurs, d'où ma chute, d'où ...)

Ce samedi il fait beau mais pas trop, chaud, mais pas trop. Je décide de monter en carrière histoire de voir.

D’abord un bon pansage que la Moule apprécie bien. Bizarrement tout le côté droit il aime bien alors que le côté gauche il se dandine voir couche les oreilles au passage de sangle.

Tout ça la quéquette à l’air donc plutôt décontract. Je lui donne son mash avec la première dose du traitement chinois. Puis départ dehors.

On commence au pas il est relativement calme. Il a du mal à ployer l’encolure à gauche. C’est différent de d’habitude. D’habitude j’ai soit un excès de pli, soit l’épaule interne surchargée soit l’épaule externe. Là c’est comme si il était bloqué. Je n’y prête pas plus attention que ça.

Au trot on varie beaucoup car il est content content. Volte, huit de chiffre, pli, contre pli, toujours avec la même difficulté à gauche. Il tricote un peu des pieds, a du mal à s’étendre, malgré toute la bonne volonté et la décontraction que j’y mets. Il s’émotionne régulièrement (un oiseau, un voiture, un tracteur, une grenouille). Au bout de 40min de travail (dans ma tête je me dis elle va bien finir pas se fatiguer cette bête !!!) et non, paf en l’air, et moi les épaules en avant donc paf par terre. Mais gentil Moulins est là. J’époussette le sable, hop à cheval, trois voltes au trot, toujours tendu du slip, je redescends.

Je veux en avoir le cœur net. Je l’ai senti crispé donc il s’est peut-être déplacé quelque chose… Au rond de longe, en liberté. Bon ben, il va bien hein. Le bonhomme il avait un surplus de gaz... Il a galopé bien 10min en poussant des « hiiiiii » en faisant des cabrioles en accélérant comme s'il avait la mort au fesse, en hennissant comme dans un bon western.

Conclusion : on va faire comme PK : longer avant. Ce n’est pas un aveu de faiblesse : on va juste se passer d’un « combat » inutile, permettre à la Moule de lâcher les tensions, pour être plus concentré dans le travail. 

Un nouveau cours avec Steph ce jeudi soir. J’ai des angoisses plein le ventre, pas bien, je sais pas pourquoi. J’angoisse pour ce headshaking, ça tourne en boucle dans ma tête.

Je prépare. La Moule est transpirante. Il a fait 25°C et personne n’a pensé à lui enlever sa couverture. Bref. Je tente l’effet pain de glace sur la tête pour l’effet vasoconstricteur et brosse. Il a bien changé d’attitude. Maintenant la zigounette sort au pansage sous le ventre et j’ai le droit à des « outch ! » à l’avant du pli du jarret. Il a de l’argile blanche dans l’eau, j’espère que ça l’aide.

Une fois la bête gratouillée on détend en longe au manège. Il est pas très en avant et s’étend difficilement au trot, tombe de suite dans le galop. Je selle et en carrière (d’Isa) avec juste le nosenet car il n’y a pas de soleil.

Steph a fait moult efforts pour me détendre car j’étais bien crispée. Résultat probant ! Puis on fait un travail au trot de ouf, un trot actif, ça dépotait sous les fesses ! Pli contre pli, on a bossé sur la dynamique. On a finit en sueur mais avec une banane !!!

Steph me dit que mon cheval aime le travail que je dois en profiter et arrêter de le considérer malade. Et c’est vrai. Moulins est assez sincère pour me dire stop si ça ne va pas, donc je dois pas hésiter à me faire plaisir quand ça va J

J’ai reçu les plantes de chez Equi-Tao pour ré-harmoniser le foie. Il commencera sa cure samedi. J’espère sincèrement que ça va l’aider, il le mérite. Et comme ça je serai peut-être enfin sereine.

Jeudi 17 avril, l’ostéo vient manipuler Moulins en méthode cranio-sacrée. Elle constate des douleurs sur le haut du crâne, vers les yeux et qui descend vers les naseaux. Il était bloqué au niveau du front. Elle a trouvé également le point digestif sensible (coin de l’œil). Après manipulation la Moule nous a fait un bel étirement / révérence. Anne (l’ostéo) m’a dit que c’était rare et qu’il sait vraiment exprimer ce qu’il ressent.

Vendredi 18 j’ai mon cours avec Steph. Je longe un peu parce que je me sens pas de monter dessus comme ça. Et bien c’était une bonne idée. Il me fait de jolies ruades, des coups de culs en l’air très expressifs. Il fait un vent à décorner les bœufs. Pas ou peu de shaking.

On travaille la séance sur me détendre. A partir du moment où je lâche le dos, je me retrouve sur un tapis volant, un avion de chasse. Conclusion : il a besoin de s’étendre et je dois le laisser y aller, même si je suis secouée comme un prunier là-haut.

Samedi on a fait du bricolage avec Papa et belle-maman. Moulins est très content de sa chaîne de box, une chose de plus à sucer. Je le fais un peu courir dans le rond de longe, histoire de montrer à la famille comme il est beau comme il est gentil. Le stick to me en liberté fait bien son effet. Belle-maman nous dit que bientôt on passera chez Patrick Sébastien.

Dimanche je fais juste un saut à l’écurie pour des gratouilles. Moulins me signifie que ça lui convient.

Lundi je voulais monter. Malgré le temps gris il fait lourd et les insectes pullulent. Arrivé à la carrière le cheval shake déjà à l’arrêt donc retour au manège. On fait une petite séance basée sur la décontraction (de moi) et je finis vite pour qu’il ne souffre pas trop.

Je donne le mash à la Moule et fait le pansage. Il shake à fond quand je le brosse surtout encolure et épaules. Y a-t-il une douleur à ce niveau. Je fais mes petits exercices de sophro équine. C’est bien pulsé au milieu du chanfrein. Les lèvres du cheval bougent pas mal. Je reprends le pansage, il est déjà moins démonstratif.

Je mets le filet de nez et décide de partir au manège. Bon prise par le temps je n’ai pas longé. C’était surement un tord. Il y a pas mal de vent et il fait assez frais.

Je commence la séance. Moulins est bien disponible, à l’écoute. Il est souple et sur la main d’entrée de jeu, moi centrée le top. Il shake 1 ou 2 coup seulement. Puis au trot il se délie facilement.

Je laisse 5min de repos. A partir de là le vent fait très peur, il trébuche, fait des sursauts et tente de m’embarquer. J’essaye de restée concentrée mais pas sereine, vu le dernier cas de figure similaire.

Là ouf Sabrina arrive, je me détends, et la Moule se mange 15 min de travail. Il se tient et descend bien, s’étend dans l’équilibre. Je descends puisque que le boulot est bien fait mais la bête est bien gaie.

Il a une boule qui s’est formée au niveau du trapèze c’est très étrange. C’est douloureux, comme une contracture : note à moi-même : en parler à l’ostéo. Je masse avec l’huile d’ajc et hop au paddock. Il mange sa carotte et part pleine bille, il avait la forme le zozo !

Un bon weekend. Samedi il fait grand beau et pas un coin d’ombre pour monter. Finalement, je longe un peu au soleil pour voir. Il shakera un tout petit peut (un coup de tête toutes les 5 min). Il reste bien connecté à moi et je sens que le travail au calme lui fait du bien.

Dimanche j’ai plus de temps. Il shake au box, quand on a des gros courants d’air qui rentrent par la fenêtre, il secoue la tête fortement. Ce n’est pas ce « choc électrique », mais plus un mouvement intentionnel, visant à se soulager de quelque chose. Le foin sent la menthe, un truc de fou. Donc c’est sur l’homéo n’agira pas aujourd’hui. Je pose la main sur son chanfrein. Je sens bien comme un flux nerveux de part et d’autre du chanfrein, a mi distance de l’œil et du naseau, surtout du côté droit.

En restant appuyé ça le soulage pratiquement instantanément, et en tenant quelques minutes ça fait passer le mal.

Je longe un peu, il shake environ toutes les 5min. Au trot il s’ébroue. On s’en que c’est compact, qu’il est comme en apnée et d’un coup il expulse tout, des glaires transparentes mais très compactes.

A cheval on va dans la carrière d’Isa. Il shake toutes les 5min au pas, surtout en début de détente, surtout quand le vent se lève ou que l’on passe à côté de l’arbre (faut que j’aille voir ce que c’est). Il se stabilise au fur à mesure. Ce qui est assez pratique c’est que quand il shake plus d’une fois, c’est assuré que je suis crispée/ tendue. Je n’ai qu’à me relâcher pour que ça aille mieux. Au trot rebelote, il est au ralenti, s’ébroue, et ensuite on peut bosser. On fait une fin de séance géniale, ou il est super stable et se déplie c’est trop cool. Il se crispe un peu, je le mets dans le pli, il redescend, ligne droite et on laisse là-dessus.

Je suis très fière de mon petit poupou. 

La Moule est très acariâtre ce jeudi soir.  En entrant dans le box il essaye de me bouffer deux fois. D’abord je l’engueule, mais sans méchanceté. Il n’a juste pas le droit de consommer de la chair humaine, c’est interdit ! Puis je me dis que je peux tenter de l’aider. Je pose une main sur le chanfrein sans serrer et l’autre en dessous du toupet. A ma grande surprise il se laisse faire descend sa tête, se laisse presque porté. On passe quelques minutes comme ça à respirer ensemble. Je me concentre sur la sensation que j’ai au bout des doigts. Je sens plutôt un pouls sur le chanfrein, au niveau des sinus. Puis il mâchouille généreusement.

A partir de là il reprend son regard serein et redevient gentil et paisible.

Il est de nouveau pas top au niveau digestif. Donc je pense sérieusement à changer son alimentation.

Séance avec la Steph dans la carrière à Isa. A l’ombre avec quelques moucherons. Il shake un petit peu en début de séance, mais on aura quand même fait une bonne séance. Je dois bien attendre d’avoir  une bonne mise sur la main avant de commencer le travail au trot. Encore plus dur à avoir quand le bonhomme est pas au top comme aujourd’hui.  Le pli est mon ami, c’est lui qui va aider mon bonhomme à se tendre.

Puis un super travail au trot. Il est peu stable, je dois l’aider à se tendre, le rappeler par des actions/ réactions réguliers.

Je dois faire gaffe à pas lui donner plus de rênes qu’il ne peut en prendre. D’abord avancer mes mains, les écarter à la moindre tension. J’ai vraiment eu des sensations intéressantes. J’ai senti sur cette séance le « aller plus loin » j’ai eu le bon timing et j’ai senti ce que ça donnait.

Je dois développer encore mes sensations sur le pas : sentir les pas amples pour être dans le juste. Demander avec les mains pour que le dos et le reste puisse « sentir »