Le cheval c'est trop génial

Hier c’est avec un enthousiasme sans pareil que je me rends aux écuries. J’ai décidé qu’on allait faire une séance extraordinaire, et j’ai expérimenté le pouvoir de l’auto-conviction.

J’arrive aux écuries la Moule est de bonne humeur les oreilles en avant. Je prépare un cheval détaché, il est décontract. Tout va bien.

Je pars en carrière. J’ai analysé mes principaux défauts :

-          Vouloir tout contrôler

-          De ce fait gêner mon cheval.

J’ai passé un nombre conséquent d’heure à lire la page de Luc Pirik et j’ai enfin compris, ou en tout cas maintenant j’en suis convaincu, qu’il faut de la propulsion pour demander de l’équilibre et qu’on ne peut pas prendre les choses à l’envers.

Image de Luc Pirik (Page perso Luc Pirik)

Donc je décide de m’inspirer d’une image postée par Luc Pirik pour dérouler ma séance. Je vais donc attaquée ma séance en dépliant la Moule ça doit avancer quel que soit la position de la tête. Je cherche mon équilibre sur mes pieds en me mettant en suspension lors de cette phase. Deux buts :

1-      Faciliter la descente de mes genoux et la décontraction, l’équilibre droite gauche, l’empilement des cubes,

2-      Ne pas gêner la Moule par un bassin figé, lui accordé cette liberté.

Ensuite je m’assois et je cherche à faire fonctionner le bassin. Exit les bidouilles. Je lâche les rênes, je demande de tourner à l’assiette tout en gardant l’impulsion. Dès que je me fige je me mets en suspension.

Je lance au trot. On part sur le même principe, activité du cheval et travail à l’assiette. Ça se passe super bien donc je passe à la phase 2. Je me redresse sans reculer, je cherche la hauteur. Je cherche à rééquilibrer la Moule sur son arrière main, par des demandes progressives. J’arrive à sentir la montée du dos, je travaille quasiment sans contact. Pourquoi ? Pour l’instant mes mains me gênent, ce que je gagne en contact à la bouche je le perds à l’assiette. Je pense que j’utilise le contact bouche pour m’équilibrer, mauvais mauvais mauvais.

On fait cercle, allongement sur la ligne droite, cercle, changement de main etc.

Puis on passe au travail au galop. Je demande un départ depuis le pas, et malgré l’absence de contact il ne dérobe pas au trot comme auparavant. A main droite on fait vraiment un tour de carrière grandiose, un cercle aux quatre coins avec de jolies lignes droites bien équilibrées. La Moule m’offre tout son dos, j’ai la sensation d’être posée harmonieusement comme un playmobil sur son cheval. J’aime bien l’image du playmobil car on imagine bien la fixité un cavalier par rapport à sa monture, et on a bien un cavalier debout dans son cheval, du fait de l’encoche.

Mon petit bidou danse sans tension sans contraintes. J’étais vraiment euphorique à ce moment-là. A gauche un peu plus dur même si n’a rien à voir avec tout ce que j’ai pu faire précédemment.

On finit par un tour du parc avec Céline, histoire de sécher les bêtes. Quand on rentre à l’écurie je sens que la Moule est vraiment contente de ce moment de bonheur passé ensemble. J’espère que toutes les séances futures seront aussi agréables !