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Moulins et Cath
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18 octobre 2013

Premier cours de « légerté »

J’ai enfin l’abrazole pour commencer le traitement des ulcères.. Ouf ! J’espère que ça va rapidement se solutionner. Il grince des dents ++ au sanglage malgré mon sanglage très progressif (trou par trou).

Pour la séance avec Stéphanie, on va essayer de faire les choses dans l’ordre. D’abord je fais marcher la Moule avec la selle très peu sanglée pour qu’elle se mette à sa place et éviter les déboires de la dernière fois.

J’ai appris plein de chose, ça se bouscule dans ma tête, je vais essayer de tout retranscrire et de rien oublier.

Alors déjà j’ai appris 3 choses fondamentales : le cheval est un quadrupède, herbivore, conçu anatomiquement pour courir. Là vous vous dites, soit je suis une buse intersidérale munie du sens de l’observation d’un plancton soit je me suis fait enfumée par mon professeur… Et bien là est tout le paradoxe de l’équitation moderne : on fait, on ne sait pas pourquoi, et on se retrouve à demander des choses que le cheval n’est pas capable –ni physiquement ni anatomiquement – de faire.

Je détail les trois points :

  • Le cheval est d’abord un quadrupède. On peut considérer les antérieurs comme un pilier d’un pont et les postérieurs comme l’autre pilier. Au milieu il y a le tablier du pont qui doit être assez solide pour que le pont ne s’effondre pas. Mais qu’est ce qui va faire que ce tablier va tenir ? On en vient à …
  • Le cheval est un herbivore. Donc la position dans laquelle il fait le moins d’effort, c’est tête en bas, pour brouter l’herbe. Quand le cheval est en position tête en bas, il étire tout un réseau de ligaments, qui va « tenir » le dos, remonter les viscères, … Mais si le dos est tenu pas des ligaments, quid de ces sacro-saints muscles dorsaux ? On en vient à…
  • Le cheval est conçu anatomiquement pour courir. Donc ses muscles sont conçus pour le mouvement et nom pour se figer dans une position donnée. Les muscles dorsaux, qui partent de la croupe pour arriver aux épaules, servent à engendrer le mouvement, et contrairement à l’idée commune, n’ont aucune action de soutien du dos.

Une fois qu’on est arrivé à ce constat, on voit bien que pour solliciter ce jeu de ligaments, il va falloir orienter l’encolure du cheval, de tel sorte que tout ce système soit tendu. Pour en arriver là, on a deux aides à notre disposition à priori :

  • Les jambes, qui sollicitent le mouvement. Le problème des jambes, c’est que l’on peut très bien obtenir le mouvement sans solliciter le jeu de ligaments. On obtient ce qu’on appelle un marcheur aux pieds.
  • Le mors et l’action des mains. On va choisir cette solution pour la simple raison qu’elle permet de solliciter la décontraction des mâchoires, la mastication. Par effet naturel, la cession de mâchoires va induire un abaissement d’encolure.

Ça c’était la théorie. Maintenant la pratique.

On commence à pied. On va éduquer la bouche du cheval, ou plus précisément lui expliquer ce que l’on attend de lui.

En aparté Stéphanie me dit que le double brisure n’est pas top et qu’il serait mieux de travailler avec un simple brisure, simple sans jouet, basique.

On agit toujours sur la commissure des lèvres. L’action sur les barres, entraine une compression de la langue, et des douleurs qui vont à l’encontre de notre recherche de décontraction. Donc on va agir sur la commissure, jusqu’à obtenir une mastication et céder. On recommencera dès l’arrêt de la mastication. A ce stade, la Moule a compris que l’action sur la commissure veut dire « je veux que tu mastique ».

Maintenant on refait la même action en levant les mains. On relève l’encolure, ce qui entraine un transfert du poids de l’avant main vers l’arrière main. On a rééquilibré la bête.

Maintenant qu’on a l’équilibre, on va chercher le mouvement. Pour cela on va agir sur la nuque via les montants de filets. A ce stade, la Moule a compris ce qu’on attend de lui.

Je monte sur mon fier destrier. Au pas je suis un peu (même beaucoup) raide, donc mes actions de main sont discontinues. On passe rapidement au trot et là c’est la révélation. Je monte main haute, dès la décontraction de mâchoire je cède, l’encolure descend. Pour l’instant je dois m’atteler à jouer au yoyo jusqu’à que la Moule trouve son confort vers le bas.

J’ai des sensations juste génialissime, un contact avec la bouche continu, je sens la Moule posée, sans pour autant peser. Sans actions de jambes, je monte un avion de chasse avec un trot souple et une amplitude de malade, je sens mon cheval me pousser dans la selle, je me décontracte. J’ai la sensation d’être un chewing-gum déjà mâché, collé sur la selle. J’ai vraiment cette sensation d’être un tout petit machin posé sur une grosse bête et de ne faire aucune action dessus.

Moua !!!

La Moule à l’air super contente et décontract ! Il a parlé toute la séance. On le laisse là-dessus. Je travaille cette base d’ici jeudi prochain, prochain cours !

On discute ensuite un peu des exercices de streching. On pourrait être plusieurs, il faut que j’en parle autour de moi. 

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